Orientation post bac, le moment clé de l’année de Terminale. Elle génère beaucoup de stress; tous les lycéens et leurs parents s’accordent pour le dire. Non seulement tu dois préparer ton baccalauréat, et c’est déjà un gros défi, mais en plus il faut bien choisir sa formation post bac. Comment faire la part des choses entre ceux qui te disent de faire des études qui te plaisent et ceux qui pointent d’abord l’employabilité après le diplôme post bac ?
Un parcours d’études doit se penser comme une stratégie pour te permettre d’arriver au poste qui te convient le mieux. Une fois sur le marché de l’emploi, tu verras que tes choix de formations professionnelles ont un impact sur toute ta carrière.
Alors pour t’aider à te repérer parmi tous les cursus de l’enseignement supérieur, et pour te faire une idée des débouchés de chacun, nous te proposons un guide complet et actualisé des formations post bac en France, à découvrir tout de suite !
Le parcours d’orientation en France
A partir de la fin du collège jusqu’au Master, des choix d’orientation sont régulièrement proposés. C’est un système complexe qui s’est construit au fil des évolutions sociales. Aujourd’hui, certains le trouvent opaque. Les étudiants manquent souvent de recul pour anticiper les flux d’orientation et leurs conséquences, car ils sont à l’intérieur du système.
Le système d’orientation scolaire français
Dès qu’il y a un nouveau gouvernement, la question de l’éducation se pose. En France, il y a plusieurs filières qui ne datent pas d’hier. Les Grandes Écoles, par exemple qui n’existent nulle part ailleurs, ont été instaurées au XVIIIème siècle, pour fournir à l’armée des ingénieurs d’élite. Au début du XIXème siècle, Napoléon a institutionnalisé le baccalauréat, qui existait déjà, pour en faire un grade d’enseignement indispensable pour intégrer l’université.
Enfin, il a fallu attendre 1985 pour que le lycée professionnel soit créé. Il est destiné aux élèves qui veulent terminer leur scolarité plus tôt tout en validant un bac qui les aide à s’insérer dans le marché du travail.
Aujourd’hui, on peut se demander si on n’assiste pas à l’avènement des écoles privées : elles récupèrent chaque année une part croissante d’étudiants, désireux de bénéficier d’une formation plus professionnalisante que l’université et moins élitiste que les grandes écoles.
Mais attention, il ne faut pas croire que le système actuel soit gravé dans le marbre ! En effet, notre Président de la République, Emmanuel Macron a fait part de son intention de réformer le baccalauréat et le système d’orientation post bac. Il faut donc s’attendre à des évolutions dans les mois ou les années à venir.
Les étapes de l’orientation
De la 3ème au Master, on compte 3 principaux canaux d’orientation.
A la fin du collège : les élèves décident s’ils veulent préparer un bac général et technique ou s’ils préfèrent intégrer un lycée professionnel. Chaque année, environ 1 tiers des collégiens s’oriente vers le bac professionnel. Une fois bacheliers, ils sont de plus en plus nombreux à faire 2 ou 3 années d’études supérieures pour étayer leur profil et faciliter leur insertion dans le marché du travail.
En seconde : tu te prononces sur la filière de bac que tu penses être la meilleure pour toi. Il y a trois filières généralistes : Scientifique, Littéraire et Économique et Social. Et huit filières technologiques : STI2D, STI2A, STMG, STL, ST2S, STAV, hôtellerie et techniques de la musique et de la danse (le TMD). Ce choix a une influence sur les études auxquelles tu auras accès après le bac. Le bac technologique ouvre traditionnellement les portes des BTS, DUT et d’écoles spécialisées publiques ou privées, tandis que les bac généralistes t’emmènent vers les classes préparatoires aux grandes écoles, à l’université ou vers des formations spécialisées.
L’ orientation post bac en terminale : signe la fin du secondaire. Jusqu’au bac, tu suivais un parcours tout tracé, mais à partir de ce moment-là, tu vas choisir tes formations selon une logique professionnelle. Pour faire ton choix, tu prends en compte non seulement la matière étudiée mais aussi la structure d’enseignement, le diplôme et bien sûr, les métiers accessibles.
Dans la suite du parcours d’études, on trouve encore deux canaux d’orientation intermédiaires dont il ne faut pas négliger l’importance, parce qu’ils concernent beaucoup d’étudiants.
Réorientation en 1ère année post bac : La première année de licence est souvent déstabilisante. Seuls 43,8% des étudiants de première année s’inscrivent en 2ème année. Et les autres ? Eh bien chaque année selon le Ministère de l’Education Nationale, ils sont 29% à redoubler et 27,7% à se réorienter ou quitter définitivement l’enseignement supérieur. Comment comprendre un taux d’échec aussi élevé dans la première année post bac ? On peut pointer la combinaison entre une mauvaise orientation post bac et la difficulté à s’adapter dans un contexte d’étude très différent de celui de lycée. Résultat, au moins 1 étudiant sur 5 cherche un nouveau cursus au cours de l’année scolaire après le bac. Dans cette situation stressante, il est nécessaire de prendre le temps de bien s’informer et de rencontrer les bonnes personnes avant de filer tête baissée vers un nouveau domaine d’enseignement.
En 2ème année ou 3ème année post bac, les étudiants se trouvent confrontés à ce qui sera, pour la plupart d’entre eux, le dernier flux d’orientation. Pour les étudiants issus des classes préparatoires aux Grandes Ecoles (CPGE), ce sont les résultats des concours d’admission qui vont avoir un impact direct sur la suite du parcours. Soit ils entrent dans une grande école de commerce ou d’ingénieur, soit il faut choisir une formation qui reconnaisse les équivalences et ouvre des perspectives professionnelles séduisantes. Quant aux étudiants en STS et DUT, ils ont intérêt à se diriger vers les licences pro les bachelors pour valider une année supplémentaire. L’objectif est de trouver la mieux adaptée à leurs attentes. Enfin, tous les étudiants qui terminent la 3ème année (licence pro, licence universitaire ou bachelor), se posent la question de s’inscrire en master, ou en MBA et donc, de choisir celui qui leur apportera les meilleurs atouts pour faciliter leur entrée sur le marché de l’emploi.
Impact des choix de filière sur le parcours d’études
A partir de la 3ème, chaque choix d’orientation a un impact sur la poursuite des études, c’est tout à fait vrai, mais aujourd’hui, de plus en plus de passerelles se créent entre les filières. Par exemple, on ne le sait pas toujours, mais après un bac STMG, on peut aussi intégrer une grande école de commerce en passant par une classe préparatoire, à condition qu’elle offre une option technologique. Sinon, un certain nombre d’écoles de commerce proposent désormais des Bachelors en 3 ans qui démarrent directement après le bac. L’entrée reste sélective, mais elle est ouverte à tous.
L’influence de la filière sur le parcours d’études dépend de plusieurs facteurs.
Objectivement, il y a un grand choix de formations pour chaque cursus. Le problème, c’est que l’éventail d’options est souvent mal connu des étudiants et de leurs parents.
Tout savoir sur le processus Parcoursup et ses alternatives
Depuis novembre 2017, le Président de la République française, Emmanuel Macron, a fermé APB, le portail d’inscription post bac incontournable depuis 2009. En juin 2017, des milliers de bacheliers se sont retrouvés sur liste d’attente jusqu’au dernier moment, ou inscrits dans des cursus qu’ils n’avaient pas choisis. Le système avait clairement montré ses limites, c’est pourquoi on a créé un autre portail, qui entre en activité le 15 janvier 2018 : Parcoursup.
Description du processus Parcoursup
La mission est la même qu’avec APB encadrer les étudiants dans leur inscription dans le supérieur. Cependant, le gouvernement a voulu une plateforme plus intuitive, rapide et efficace. Voici en résumé comment fonctionne la l’orientation sur Parcoursup :
- dès le 15 janvier, les élèves de Terminale peuvent accéder à la plateforme pour trouver des contenus mis à leur disposition par les établissements d’enseignement supérieur sur leurs attendus et leur taux de réussite.
- du 22 janvier au 13 mars 2017, les étudiants entrent jusqu’à 10 voeux selon leur projet professionnel. Il n’est plus nécessaire de les classer.
- du 14 au 31 mars, pendant les conseils de classe du second trimestre, les professeurs ajoutent leurs appréciations sur les fiches “Avenir” qui accompagnent chaque voeu.
- Fin mai, les premières réponses des établissements arrivent. A partir de 2 réponses positives, chaque étudiant doit faire un choix, mais il ne renonce pas pour autant aux réponses encore en attente.
- Les inscriptions dans l’établissement choisi se font pendant l’été.
- Une procédure complémentaire prend en charge dès la fin du mois de juin les élèves reçus au bac, mais qui n’ont pas reçus de réponse positive à leurs candidatures. Le recteur lui-même doit leur proposer des formations alternatives, en corrélation avec leur projet professionnel.
- Le processus se termine en septembre, lorsque tous les étudiants qui souhaitent poursuivre leurs études supérieures sont placés.
Ce nouveau portail se veut plus juste et cohérent. On a beaucoup critiqué le tirage au sort sur APB. Et pour cause ! Beaucoup d’étudiants motivés, avec de bons résultats se sont retrouvés sur le carreau en juin 2017 parce qu’ils n’avaient pas été tirés au sort. Et pourtant, ils avaient demandé une formation non sélective ! Avec Parcoursup, normalement, c’est le projet professionnel et le dossier de l’étudiant qui font la différence.
Pour résumer, les éléments qui vont avoir du poids dans l’affection des élèves seront désormais :
- la logique entre le projet professionnel, la filière d’origine et les voeux de l’étudiant
- des voeux stratégiques. Avant, on pouvait donner 24 voeux, classés par ordre de préférence. Maintenant, la plateforme peut en recevoir seulement 10 et il n’est plus nécessaire de les classer. Alors plus que jamais, il faut énoncer ses voeux en suivant une vision de long terme. En mesurant avec lucidité ses chances d’être accepté, le taux de réussite de l’établissement et les débouchés vers un métier ou vers une autre formation plus sélective, on se donne les moyens de voir aboutir son projet.
- l’appui du conseil de classe et du chef d’établissement. D’ailleurs, le contrôle continu devrait prendre plus de poids dans le dossier scolaire à l’avenir.
Après le fiasco très médiatisé d’APB en 2017 et le taux élevé d’échec en première année post bac depuis plusieurs années, on comprend que les attentes soient grandes pour le processus Parcoursup. Néanmoins, on manque encore de recul pour mesurer son impact sur l’ orientation post bac.
Jusqu’à présent, le système prenait difficilement en compte les projets incluant un parcours d’études spécialisé. Résultat, certains étudiants étaient découragés de s’inscrire dans les cursus hors APB et préféraient rejoindre les universités et écoles dont l’accès était mieux balisé. Saturés d’étudiants, certains établissements ne sont plus en mesure de recevoir ceux qui viennent avec un vrai projet.
Parcoursup sera-t-il capable de prioriser la diversité des projets et des établissements de formations pour répondre à des demandes plus ciblées ?
Quelles sont les alternatives au portail officiel ?
Depuis quelques années, les écoles hors APB séduisent de plus en plus d’élèves. Elles proposent souvent des formations plus spécialisées. Ce n’est pas du tout un choix par défaut ! La preuve, les écoles de commerce, de communication, d’ingénieur, d’arts, mais aussi des formations paramédicales, des instituts d’études politiques (IEP) et certaines licences sélectives, recrutent leurs effectifs hors portail Parcoursup. Beaucoup d’écoles privées offrent de préparer leurs étudiants au BTS, toutefois attention, car les chances de succès ne sont pas identiques partout.
Les écoles qui recrutaient hors APB continueront à le faire avec Paroursup. En effet, elles trouvent un avantage à rencontrer leurs futurs étudiants en direct pour les tests et les oraux. Pour les étudiants très motivés ou dont le dossier ne parle pas de lui-même, c’est l’occasion de montrer ses qualités et de faire valoir la cohérence de son projet !
Les alternatives à Parcoursup concernent donc des établissements sérieux, mais souvent, ce sont également des parcours d’étude payants, il y a donc un budget à provisionner avant de s’engager.
Checklist pour réussir son orientation post bac
L’inscription en première année d’études supérieures ne s’improvise pas. La réussite va dépendre en premier lieu de tes capacités d’anticipation. Voici en résumé les 7 grandes étapes marquantes d’une orientation post bac parfaite.
1. S’informer sur les parcours d’études
Tout commence en automne : la prise d’informations, c’est long, alors autant commencer le plus tôt possible ! Ton objectif, c’est de cerner :
- un domaine porteur qui te plaise, avec un ou plusieurs postes dans lesquels tu t’imagines bien
- les diplômes nécessaires, les chiffres de l’emploi et les carrières dans ce domaine
- les établissements d’enseignement supérieur qui amènent vers ces métiers
- les informations concernant l’accès à chaque établissement, le budget, les programmes d’études, le type de formation (alternance, apprentissage, cours, stages, année à l’étranger)
- la reconnaissance des diplômes et le taux de réussite
Des salons d’orientations scolaires sont organisés en novembre et en décembre, mais honnêtement, il vaut mieux avoir déjà quelques idées en tête quand tu t’y rends. Sur Studymapper, tu trouveras des dossiers complets avec des chiffres actualisés. C’est une bonne base pour commencer vraiment ton travail d’orientation.
2. Rencontrer des acteurs de l’enseignement
Entre décembre et mars, de nombreux établissements scolaires organisent des journées portes ouvertes. Pour toi, c’est l’occasion de visiter les établissements et surtout, de parler avec les profs de ton projet et d’avoir un retour d’expérience (un peu partial) de la part des étudiants déjà inscrits.
3. Anticiper chaque étape
A partir de mi-mars, il faut que tu aies en tête les échéances à venir, car elles vont se succéder plus vite que tu ne le penses. Si tu as l’intention d’être candidat dans des établissements hors Parcoursup, il y aura une sélection à l’entrée. Elle est parfois regroupée dans une “banque d’épreuves” : un test pour plusieurs écoles. C’est plus pratique et ça augmente tes chances d’être sélectionné. Prépare-toi soigneusement : logique, culture générale, langues, expression écrite et orale sont les compétences le plus souvent testées ! Certains documents seront utiles et peuvent être préparés à l’avance : CV, lettre de motivation, etc. On ne fait pas un bon CV la veille pour le lendemain !
4. Faire connaître ses choix et passer les tests
Dans la deuxième quinzaine de mars, Parcoursup demande de faire part de ses voeux et les écoles hors Parcoursup ouvrent les inscriptions aux tests. Il n’est pas incompatible de s’inscrire sur Parcoursup et de postuler à des formations hors Parcoursup en même temps. Au contraire, c’est même une bonne stratégie pour avoir plus de choix. Or, plus tu auras de choix, mieux tu pourras contrôler ton orientation post bac.
5. Prioriser ses choix
Tu as déjà commencé à le faire sur ton portail Parcoursup, mais il faut intégrer aussi les autres candidatures. Un classement de tes préférences te rendras plus réactif quand les premières réponses arriveront. N’hésite pas à demander l’aide de tes parents ou de professionnels avertis pour faire une liste vraiment cohérente. Ce n’est pas l’émotion qui doit guider l’ordre des établissements scolaires : sois aussi rationnel que possible et utilise les informations que tu avais récoltées lors de tes recherches.
6. Organiser ses réponses
Donner ses réponses au fur et à mesure en respectant son propre classement. Attention à bien respecter les délais : ils ne sont pas identiques pour tous les établissements !
7. Suivre le calendrier des inscriptions
Pour les élèves qui ne reçoivent pas de réponse positive : chercher rapidement des écoles hors Parcoursup qui permettent encore de candidater et qui offrent une formation cohérente avec son projet. Ne pas attendre que toutes les réponses arrivent.
Les catégories de formation et leur reconnaissance
Tous les diplômes post bac ne se valent pas. Quand tu te lances dans un cursus, tu investis du temps et de l’argent, alors autant être bien renseigné. Dans cette partie, on va te présenter certaines catégories de diplômes parmi les plus représentées.
Formation universitaire vs Prépa à une Grande Ecole
Les deux sont des établissements généralistes. Ils ne proposent pas une formation professionnalisante, mais apportent des connaissances approfondies dans un domaine : l’économie, la littérature, les sciences, etc. Les classes préparatoires sont plus sélectives parce qu’elles s’adressent aux étudiants qui veulent intégrer une Grande Ecole en bac+2 ou bac+3.
Tu as intérêt à te présenter en classe préparatoire si tu as un très bon niveau dans une matière comme les maths, l’économie ou les langues. Il faut aussi être prêt à travailler très dur pendant 2 ou 3 ans. Enfin, souviens-toi que les concours d’entrée dans les Grandes Ecoles sont très difficiles : on n’est jamais sûr d’être sélectionné, même si on est très bon. Il faut avoir un plan B dès le début de la prépa.
L’université sera très bien pour toi si tu es curieux, autonome et surtout, si tu as un projet professionnel qui passe par un diplôme universitaire généraliste. Les parcours d’études sont souvent plus longs : compte entre 3 et 5 ans minimum. Pour entrer plus facilement sur le marché, il faudra peut-être envisager une formation professionnalisante supplémentaire pour montrer aux recruteurs que tu connais aussi les problématiques métier dans ta branche.
Formation initiale vs formation en alternance
Soyons clairs : la formation initiale, concerne tous les étudiants qui n’ont encore jamais travaillé et suivent un parcours scolaire primaire, secondaire ou supérieur afin d’entrer sur le marché du travail avec des qualifications adaptées.
En France, la majorité des étudiants du supérieur sont en formation initiale. C’est plus confortable pour préparer ses examens dans de bonnes conditions, mais ça ne facilite pas spécialement l’accès à l’emploi.
La formation en alternance permet d’être à la fois étudiant et salarié. Une partie de la formation se fait en établissement scolaire avec des cours, des devoirs et des examens. L’autre partie, la plus importante, se passe directement en entreprise, sur un poste occupé à part entière sous la direction d’un manager. C’est plus fatigant, mais l’étudiant touche un salaire, a un statut social de salarié et apprend à s’adapter au monde de l’entreprise.
La formation en alternance est de plus en plus valorisée. On compte 1400 formations préparant à 500 métiers. Le secteur tertiaire représente désormais plus de 77% des parcours en alternance. Aujourd’hui, beaucoup d’étudiants en alternance visent un diplôme supérieur. Lorsqu’ils cherchent un emploi, ces jeunes ont à la fois un diplôme et une expérience professionnelle.
En Allemagne par exemple, la majorité des étudiants sont en apprentissage, ce qui les rend beaucoup plus performants au moment de rentrer sur le marché de l’emploi.
Formation qualifiante et formation certifiante
Tu vas voir qu’il faut être précis dans les mots qu’on choisit pour parler d’une catégorie de formation ! Le point en commun entre la formation qualifiante et la formation certifiante, c’est qu’elles concernent principalement des professionnels qui souhaitent valider de nouvelles compétences en formation continue.
Tous les employeurs et les salariés cotisent pour provisionner des fonds destinés à la formation professionnelle. Tout au long de ta carrière, tu pourras demander à te former pour affiner tes compétences et rendre ton parcours plus stimulant pour toi et attractif pour les entreprises.
La formation qualifiante est obtenue en interne ou via un organisme de formation. Elle certifie l’acquisition d’une compétence professionnelle. Par ailleurs, chaque branche professionnelle reconnaît un certain nombre de certificats de qualification. Ils répondent à des normes ISO ou AFNOR et attestent de compétences professionnelles précises.
Formation diplômante : le diplôme certifié RNCP
Un certain nombre d’établissements d’enseignement supérieur délivrent des “diplômes d’établissement”. Ils sont autorisés à le faire parce que l’Etat les a reconnus comme aptes à proposer une formation professionnelle de qualité. C’est ce qu’on appelle une “formation diplômante”. Or, lorsque tu rencontres une école qui te dit que sa formation aboutit à un “diplôme enregistré”, elle fait référence à la certification RNCP (Répertoire National des Certifications Professionnelles) accordée par l’Etat après examen du programme d’études. C’est un gage de qualité et surtout, ça veut dire que tu pourras faire valoir ton diplôme en entreprise.
Cependant, en formation initiale, on a plus l’habitude de mesurer les diplômes selon le nombre d’années. Nous te proposons donc un tableau des équivalences :
Niveau | Équivaut à |
Niveau I | Master, doctorat ou diplôme de sortie d’une grande école |
Niveau II | Licence (bac+3) ou maîtrise (bac+4) |
Niveau III | DUT, BTS ou fin du premier cycle de l’enseignement supérieur (bac+2) |
Niveau IV | Brevet professionnel ou technique, Bac professionnel ou technologique |
Niveau V | CAP ou CFPA |
Enfin, les diplômes RNCP ne sont pas toujours aussi bien connus que les diplômes d’Etat. Alors avant d’en commencer un, assure-toi que dans ta branche, il est répertorié par les employeurs. Comment ? En vérifiant par exemple le parcours d’études des personnes qui occupent le poste qui t’intéresse, ou en regardant les emplois occupés par ceux qui ont terminé cette formation.
Diplôme obtenu à l’étranger
En Europe, depuis la réforme LMD, la reconnaissance des diplômes est homogène. D’ailleurs, le programme Erasmus donne l’opportunité aux étudiants de préparer un diplôme dans une université étrangère. De nombreuses écoles signent également des contrats avec des établissements scolaires à l’étranger. Mais attention, aucune école n’est obligée de proposer ce type de service, alors si tu as un projet dans un autre pays, renseigne-toi auprès de ton école avant de t’inscrire !
En dehors de l’Union Européenne, il n’y a aucune garantie d’équivalence des diplômes. Il faut regarder au cas par cas la reconnaissance des études que tu souhaites faire. Ne te décourages pas : partir étudier à l’étranger est de plus en plus valorisé, que ce soit aux Etats-Unis ou dans les pays d’Asie !
Impact de la catégorie de diplôme sur l’emploi
Tout dépend des objectifs de chacun. Car oui, le diplôme a un impact direct sur la poursuite du parcours professionnel.
Pour ceux qui cherchent une entrée rapide sur le marché de l’emploi, par exemple, la licence Pro est un très bon sésame, avec un taux de chômage inférieur à 2% dans le domaine “santé et social”, selon une étude menée par le Cereq. Cependant, il donne accès à des postes stables mais peu qualifiés et avec une évolution plafonnée.
En revanche, arriver sur le marché de l’emploi muni d’un master permet le plus souvent de débuter directement sur un emploi de niveau cadre, avec des perspectives d’évolution réelles. C’est surtout vrai pour les jeunes ingénieurs : 88% d’entre eux sont embauchés en tant que cadre sur leur premier poste.
Dans tous les cas, la formation continue permet de plus en plus à ceux qui le souhaitent de donner un nouveau départ à leur carrière.
Quelle formation pour quel emploi ?
Tu l’auras compris : toute formation ouvre des portes et en ferme d’autres. Les formations les plus qualifiantes ferment moins de porte, mais pour toi, la question principale est de trouver le juste équilibre entre ton projet, tes capacités et le nombre de perspectives ouvertes par ta formation. Or, tu verras que cela demande d’avoir beaucoup d’informations en main.
Le niveau du diplôme a un impact direct sur le taux d’employabilité, mais surtout sur les possibilités de mobilité professionnelle pendant ta carrière.
Nombre d’années Post Bac | Diplôme | Taux d’employabilité 3 ans après l’obtention du diplôme |
Bac +2 | BTS, DUT, Classe Prépa, STS, RNCP niveau III | 85% |
Bac +3 | Licence, Licence pro, bachelor | 87% |
Bac +3/4 | M1, RNCP niveau II | 87% |
Bac +5 et plus | M2, Doctorat, RNCP niveau I | Entre 90% et 97% |
Ce tableau donne une idée de l’emploi dans les 3 ans qui suivent la fin de la formation initiale. Le taux d’embauche monte significativement dès les premières années d’études post-bac. En comparaison, il y a 21% de chômage chez les titulaires d’un bac seul et 32% chez ceux qui ont arrêté leurs études après le CAP-BEP selon les chiffres du Cereq.
Donc clairement, le niveau du diplôme influence la possibilité de trouver un travail rapidement.
Cependant, trouver un poste rapidement et avoir des conditions de travail stables et un salaire évolutif sont deux choses différentes. C’est là que l’écart se creuse entre les niveaux de diplôme. Les jeunes diplômés d’un master sont plus de 69% à entrer directement en tant que cadre, avec un salaire moyen de 1700€ au lieu de 1100€ pour les moins diplômés.
Enfin, et c’est peut-être le plus important : un master n’ouvre pas les mêmes perspectives en fonction de la discipline. Les études en sciences ou en commerce sont plus recherchées que les parcours d’arts ou de sciences humaines. A titre d’exemple, un jeune ingénieur en informatique peut prétendre à un salaire de 2140€ dès la 3ème année après sa première embauche, alors que le salaire médian d’un diplômé de psychologie, d’histoire ou d’archéologie est seulement de
-
Article de la même thematique
- Non classé